Nous vivons à l’ère de la télémédecine. Comment cela va-t-il affecter les patients et les professionnels de la santé ? Qu’est-ce que cela signifie pour les anciens systèmes de sécurité sociale et de soins de santé ? Quelles solutions technologiques auront un impact sur le développement futur de la télésanté mondiale?nnNous avons discuté de ces questions avec Sally Ann Frank, l’une des responsables de Microsoft for Startups. Avec plus de 20 ans d’expérience dans la gestion des technologies, S. A. Frank dirige actuellement l’expansion de l’entreprise dans les domaines de la santé, des soins de santé et des technologies médicales. Les 4 et 5 octobre, elle sera l’un des intervenants principaux lors de la conférence Health Tech Forward 2022. Il s’agit du plus grand événement en Europe, dédié aux leaders mondiaux du bien-être numérique, organisé par un groupe de technologie de la santé, Kilo Health, et un organisateur d’événements commerciaux internationaux, Futurae Media.nnQuestion : Bonjour, Sally. Merci d’avoir trouvé le temps, malgré votre emploi du temps chargé, de nous faire part de vos réflexions sur l’un des secteurs de la santé qui connaît la plus forte croissance : la télémédecine.nnCertains auraient pu s’attendre à ce que la croissance record qui s’est manifestée au cours des dernières années connaisse un ralentissement dans le monde post-pandémie. Étonnamment, cela ne s’est pas produit. Comment, selon vous, l’attrait des services de télémédecine a-t-il modifié le système de santé à long terme ? Quels sont les avantages apportés ?nnSally Ann Frank : Merci de m’avoir invitée !nnLa télémédecine ouvre de nombreuses possibilités aux patients qui, pour une raison ou une autre, ne peuvent pas se rendre physiquement dans les établissements de santé et y accéder aux services.nnLa distance physique avec l’établissement de santé n’est qu’un élément. Un autre obstacle tout aussi important que la télémédecine permet de surmonter est le coût des services. La télémédecine permet aux médecins et aux patients de gagner du temps, ces derniers pouvant mieux gérer leur état de santé dans le confort de leur foyer. Elle permet également un diagnostic plus rapide, ce qui donne la possibilité de commencer le traitement avant que la maladie n’ait progressé. La télémédecine réduit le risque de complications plus graves et, par conséquent, permet d’éviter des factures médicales encore plus élevées à l’avenir.nnQuestion : La mise en œuvre de la télémédecine est confrontée à de profondes menaces de cybersécurité. Comment pouvons-nous les surmonter, et qui doit être tenu responsable des risques associés ?nnSally Ann Frank : Je pense que nous sommes tous responsables de la cybersécurité. Les patients doivent garder leurs mots de passe et leurs informations personnelles en sécurité.nnLes entreprises productrices de matériel médical doivent les protéger contre le piratage. De plus, les fournisseurs de services doivent travailler en étroite collaboration avec les patients, les détaillants de matériel médical et les professionnels de l’informatique. C’est la seule façon d’assurer la sécurité du système et des données.nnEn outre, les chefs d’entreprise responsables des informations et des systèmes informatiques jouent également un rôle crucial. Ils doivent rester vigilants et être prêts à faire face à d’éventuelles attaques de ransomware. Il faut généralement confier cette tâche à des spécialistes qui surveillent en permanence l’API, le matériel, les logiciels et les réseaux.nnQuestion : Si l’on exclut les problèmes de cybersécurité que nous venons d’évoquer, quels autres facteurs peuvent entraver la prolifération des soins de santé à distance ? nnSally Ann Frank : La numérisation des soins de santé prend beaucoup plus de temps que dans d’autres domaines. La majorité des prestataires commencent tout juste à adopter les services du cloud. On peut comprendre que cela ajoute des défis supplémentaires à la croissance de la télémédecine. En d’autres termes, nous manquons souvent de l’infrastructure nécessaire au développement de la télémédecine.nnQuestion : Comment pensez-vous que les technologies de télémédecine pourraient aider les petits établissements de santé et les cabinets privés ?nnSally Ann Frank : Je dirais que la télémédecine pourrait permettre à ces entreprises de se développer. Elles pourraient offrir une gamme plus large de services et aider davantage de patients souffrant d’affections moins lourdes.nnQuestion : Pouvez-vous partager quelques exemples de la façon dont Microsoft for Startups contribue à la croissance mondiale de la télémédecine ?nnSally Ann Frank : Bien sûr ! J’aimerais vous faire connaître certaines de nos startups qui créent et construisent des solutions de télémédecine innovantes.nnNous avons déjà parlé des défis de la cybersécurité, qui sont difficiles à surmonter avec les solutions existantes. Cynerio, l’une des startups du programme Microsoft for Startups, permet aux responsables informatiques d’avoir un contrôle total de la sécurité de leurs écosystèmes d’ingénierie clinique et d’IoT (“Internet of Things”, Internet des objets).nnUne autre startup, Recuro, vise à faire passer le système de santé d’un mode réactif ciblant une affection particulière à un mode holistique et proactif. Leur équipe a développé une plateforme répondant aux besoins individuels des patients, permettant un diagnostic précoce et des méthodes de traitement personnalisées.nnQuestion : Merci pour cette conversation vraiment intéressante !nnSally Ann Frank : Merci à vous !nnLa conversation avec S. A. Frank fait partie d’une série d’entretiens d’introduction à la conférence Health Tech Forward 2022 – la plus grande conférence d’Europe. L’événement, qui aura lieu les 4 et 5 octobre à Varsovie, la capitale de la Pologne, peut être suivi en direct ou en ligne.nnLa conférence Health Tech Forward 2022 devrait attirer plus de 1 000 participants du monde entier : investisseurs, entreprises, startups, institutions gouvernementales et d’enseignement supérieur, et ONG. Ils approfondiront les domaines liés aux soins de santé, aux maladies les plus difficiles et les plus répandues (diabète, maladies cardiaques, troubles psychologiques et émotionnels, etc.), à la continuité des soins et à l’optimisation des soins.nnPour plus d’informations sur l’événement : www.